Depuis 48 ans, Olivier Mériel expérimente, cherche, explore… la lumière des paysages, la pénombre des intérieurs, la brillance des regards grâce à la chimie. C’est plongé dans le noir de son laboratoire de développement qu’il teste les techniques, les papiers, les formules de produits pour révéler, immortaliser, imbiber les matières photosensibles d’images intemporelles. Autant chimiste qu’alchimiste il a le secret pour transformer ses images en véritables « diamants noirs ».
Mais avant tout ce processus, il y a les prises de vues, à la chambre photographique, véritable technique originelle de la photographie argentique. Seul un temps de pause long permet à l’image réfléchie d’imprégner le plan film qui servira de négatif. De cette technique complexe et quasi disparue naissent des images préalablement conçues, visualisées, imaginées dans l’esprit du photographe.
On est pris par ces contrastes, ces textures velours mates, ces infinis noirs dont lui seul a le secret. Captivés par ces images qui nous plongent entre la réalité et le rêve.
L’exposition présente une sélection d’images d’Islande, Ecosse, Irlande et Norvège des années 80 pour la plupart jamais exposées encore. Dans ces tirages vintage sur papiers velours qui n’existent plus, virés au sélénium, platine et or, les images immuables offrent les lumières du bout du monde, à l’angle, là-haut, où le vent, la mer, les nuages et la terre s’entrechoquent brutalement. Sommes-nous sur la lune, sur Terre ou dans un monde spirituel ?